Formation et Pédagogie
Transmission des savoirs et des compétences
L’Université doit enseigner les savoirs fondamentaux nécessaires aux étudiants et étudiantes d’aujourd’hui, en tenant compte de leur grande diversité. Elle se doit de leur proposer les meilleures conditions pour leur réussite.
L’université doit également former les travailleurs et travailleuses de demain aux compétences professionnelles telles que nous les anticipons et qu’ils devront déployer dans leurs métiers. Elle se doit donc de s’assurer de la qualité de leur insertion professionnelle.
L’université doit enfin accompagner les citoyens et citoyennes dans la voie de l’autonomie, de la réflexion, de la responsabilité et de l’engagement. Si être étudiant ne dure qu’un temps, la citoyenneté s’apprend toute la vie. L’Université doit enseigner l’esprit critique et doit susciter l’engagement des étudiants dans une société en transition qui doit répondre aux défis de demain, notamment celui du développement durable.
Ces objectifs ne pourront être atteints que sous les conditions suivantes :
– Une volonté commune que l’adossement formations – recherche – partenariats soit mis au service des étudiants et de la société. Le soutien à la réussite est en effet une responsabilité partagée par tous les acteurs de l’Université, et passe par une meilleure connaissance des besoins des employeurs et des comportements des étudiants eux-mêmes. Nous devons continuer à susciter l’engagement des étudiants dans leurs études en leur proposant différentes modalités et donc différents rythmes de formation. 1
– Une décentralisation forte vers les composantes et vers les formations, et un retour au plus près des acteurs concernés (les enseignants, les enseignants-chercheurs, les services de scolarité et les étudiants). Cette décentralisation devra impérativement être accompagnée par des services communs et centraux plus proches des acteurs de terrain.
– Un engagement des enseignants et enseignants-chercheurs qui repose sur leur attachement à la liberté pédagogique et de recherche et sur leur volonté de servir les étudiants pour en faire des personnes préparées à l’avenir.
1 Formation Initiale, Continue, en alternance, césure, mobilités, stages, remédiation, Enseignements À Distance coordonnés et encadrés, période d’accueil, accompagnements, Approche Par Compétences, Situations d’Apprentissage et d’Evaluation, Examens Cliniques Objectifs et Structurés…
5 Objectifs
(Dérouler pour plus de détails)
1. Repenser l’environnement et l’organisation de nos formations
– Réaffirmer le rôle crucial des UFR dans la transmission des savoirs et compétences par un adossement renforcé Formation-Recherche-Partenariats
– Respecter les singularités des UFR et des départements de formation tout en s’assurant de l’égalité de traitement des étudiants
– Améliorer la coordination entre les UFR et les services communs (DEVEC, SUIO-IP, Lab’UA, SUAPS, SSU, SCAFOP, RI, BU…)
– Passer de la logique des appels à projet (sur les formations) à celle des soutiens des individus et des équipes. Valoriser l’environnement humain dans l’établissement, le rôle de chacun dans la réussite étudiante, partager une dynamique et une responsabilité d’un service public.
– Alléger le mode de validation des Modalités de Contrôle des Connaissances par la CFVU, avec un rôle suffisant et partagé de la DEVEC (respect des règles) et des départements de formation (respect des orientations pédagogiques). Conformément au Code de l’Education, la CFVU continuera toutefois à adopter les règles relatives aux examens, mais sur un mode simplifié.
– Assouplir les procédures pour faciliter l’amélioration continue des formations existantes.
– Coordonner les rôles respectifs du Comité Licence Master et du bureau de la CFVU. Solliciter davantage les avis des élus à la CFVU.
2. Evaluer les dispositifs pour les améliorer et les stabiliser
– Faire un bilan des réformes récentes (Thélème, BUT et LAS) ou des dispositifs d’accompagnement (Tutorat, soutien, parcours Pro…) avant d’en mettre en place de nouvelles. Eviter la « transformation constante » de nos formations et être acteur de leurs transformations.
– Discuter collectivement, puis améliorer les dispositifs d’évaluation des formations par les étudiants, en ne les réduisant pas à la notation par les « usagers ».
– Revoir, dans le cadre de la CFVU, les missions de la commission « Evaluation des formations et des enseignements par les étudiants ». Les faire connaître dans les départements de formation.
– Produire des enquêtes approfondies sur les formations, la pédagogie, la réussite, l’insertion professionnelle ou les comportements des étudiants, enquêtes conduites en coordination avec les conseils de perfectionnement et l’observatoire de la vie étudiante.
– Procéder à des partages d’expérience, puis à des évaluations contradictoires sur les nouvelles approches envisagées comme l’Approche Par Compétences par exemple.
– Assouplir les modalités d’organisation des conseils de perfectionnement, mieux intégrer leurs résultats dans l’évolution des formations.
3. Faire réussir les étudiants d’aujourd’hui dans leurs diversités
– Préserver la liberté individuelle d’enseignement tout en autorisant une coordination plus collective de ces enseignements par les filières ou les départements (partage des syllabus, progressions pédagogiques organisées entre enseignants…).
– Conseiller et orienter les étudiants vers les parcours de formation les mieux adaptés à leur profil et favoriser ainsi leur réussite.
– Mieux réfléchir aux conditions de passage d’une formation à l’autre (entre Licence et BUT, entre licence et Master, entre Pluripass et licence…) sans obligation d’automaticité.
– Repenser la Liaison Lycées-Université pour que la présentation des formations dans les lycées soit moins chronophage et davantage en lien avec les salons et la JPO
– Améliorer de toutes les manières possibles la réussite étudiante sans réduire le niveau d’exigence.
– Mieux connaître et mieux soutenir nos étudiants sur leur campus (Ces questions seront développées dans la thématique du programme sur Vie étudiante et des campus).
- Accentuer les actions d’aide aux étudiants et de lutte contre les discriminations et les inégalités.
- Soutenir les initiatives étudiantes dans un contexte de précarité étudiante de plus en plus marqué (Épiceries solidaires, dons, actions humanitaires…)
- Continuer à soutenir les actions de prêt de matériels et d’ouvrages
- Créer une Maison de l’Université, observatoire territorial de la vie étudiante, et un pôle d’initiatives et d’engagements étudiants sur les enjeux sociétaux des transitions (pour observer et pour agir) en lien avec la Fondation de l’UA et les autres établissements de l’Enseignement Supérieur et de Recherche angevins.
- Permettre un accès délocalisé à la santé et davantage d’espaces d’études et de tiers lieux au sein de chaque campus.
- Conditionner les financements des initiatives étudiantes au respect des conditions de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise et du Développement Durable.
- Renforcer la participation de l’université au pilotage des politiques de vie étudiante du CROUS.
4. Former les travailleurs de demain aux métiers : l’insertion professionnelle
– Solliciter les composantes et les services de l’université (SUIO-IP et SCAFOP) pour faire une veille et un travail de prospection sur les métiers d’avenir, et faire évoluer l’offre de formation en ce sens.
– Développer la diversité des modalités de formation pour répondre à l’hétérogénéité des profils des étudiants et faciliter leur insertion professionnelle.
– Mieux faire connaître et simplifier l’accès aux différents parcours de formation et les nombreux dispositifs d’accompagnement à la réussite et à l’insertion professionnelle mis en place : stages, 3PE, expériences pro, parrainages…
– Développer le portail d’offres de stages et d’emplois pour qu’il soit réellement utilisable par tous.
– Favoriser l’utilisation de stratégies pédagogiques et culturelles variées (débats, conférences, forums, concours, simulation, APC…) dans le respect de la liberté des enseignants.
– Améliorer les moyens de pilotage de l’offre de formation, en particulier pour l’alternance
– Définir l’Approche Par Compétences (APC) et organiser le partage d’expérience sur l’APC. Ne pas imposer de manière globale l’évaluation par compétences.
– Pérenniser les forums des métiers déjà existants dans les composantes en lien avec les entreprises et en développer également avec l’ensemble des partenaires du monde professionnel.
– Promouvoir l’apprentissage des langues et l’ouverture à l’international par articulations ciblées avec les mobilités étudiantes, de la L2 au doctorat.
5. Accompagner les citoyens de demain : engagement, réflexion, responsabilité, autonomie
– Faire travailler des étudiants de disciplines différentes sur les enjeux de citoyenneté mondiale. Encourager l’acquisition de connaissances pluridisciplinaires et des compétences associées.
– Intégrer la thématique du Développement Durable et des transitions au sein des formations. Réfléchir au coût environnemental de nos pratiques actuelles pour mieux le mesurer et le gérer.
– Créer une Maison de l’Université, cogérée par les étudiants qui pourront travailler ensemble sur des sujets liés aux thématiques environnementales et de santé ou de lutte contre les inégalités et discriminations…
– Favoriser les initiatives étudiantes et la création d’ateliers ou de cycles de conférences pluridisciplinaires sur ces thématiques.
– Permettre aux étudiants et aux enseignants de penser et de s’approprier les enjeux du numérique et de l’Intelligence Artificielle grâce au soutien du Lab’UA.
– Favoriser le sentiment d’appartenance des étudiants et leur implication dans la vie de l’établissement en encourageant l’engagement et la solidarité entre étudiants.
Promouvoir et valoriser le tutorat, les actions en faveur de l’entrepreneuriat, de la junior entreprise.