Thématiques et Enjeux

Les discussions que nous avons avec les collègues que nous rencontrons sont très souvent relatives aux thèmes suivants.

Sur la vie des personnels

1) La question du patrimoine immobilier de l’université est essentielle : avenir et rénovation du site Daviers en pharmacie, regroupements, construction d’équipements sportifs ou culturels, la présidence… Une réflexion collective et transparente doit être organisée sur ce sujet.

2) Il semble nécessaire de réduire le nombre de nos réponses à AAP. Choisir les projets qui intéressent et qui ont d’autres utilités que de décrocher des financements pour mettre en place des dispositifs non désirés. Ils doivent s’inscrire dans la stratégie définie en début de mandat, même si celle-ci peut bien sûr évoluer.

Il s’agit en outre de ralentir le rythme des réformes, des changements : les personnels peuvent être épuisés, les étudiants peuvent être perdus. La sous dotation importante dont souffre toute l’université d’Angers a des répercussions négatives sur la qualité de vie au travail qui s’accroissent avec les changements récurrents d’organisation. Ralentir le rythme pour mieux choisir, mieux évaluer et en s’inscrivant dans la durée.

Pour les étudiants :

3) Même si les étudiants ne sont pas explicitement mentionnés dans ce document, ce sont des acteurs centraux de la vie et du fonctionnement d’une université qui se veut authentique. L’idée d’un observatoire et d’un laboratoire de la vie étudiante, dans un sens qui restera à définir avec les étudiants, cogéré par et coconstruit avec eux, en lien avec une Fondation de l’université qui pourra faire office de super-SFR (ou d’inter-SFR), sera à nouveau proposée dans notre programme. Un observatoire pour observer et réfléchir, mais aussi pour agir et pour former, entre pairs, les citoyens engagés et responsables des transitions à opérer…

Sur ce sujet comme sur tant d’autres, les composantes, Facultés, Instituts ou Ecoles constituent à nos yeux le juste niveau de concentration des moyens et des réflexions et semble le niveau le plus pertinent dans cette recherche de l’équilibre entre centralisation et autonomie. 

Sur la structuration de l’UA et de la COMUE

4) La COMUE expérimentale ne serait plus suffisante pour porter une Faculté territoriale de santé Angers-Le Mans créée pour lutter contre la désertification médicale en Anjou, Sarthe et Mayenne. Cette question, qui n’est pour le moment pas débattue, sera l’occasion de réfléchir à une meilleure intégration UA/CHU sur la recherche, l’enseignement ou le partage des moyens. Ce projet de faculté « hors les murs » recevra tout notre soutien, mais si toutes les composantes sont embarquées dans un projet d’EPE, puis de Grand Etablissement, autonome,  il faudra obligatoirement que les personnels et les étudiants soient questionnés et écoutés. Nous appuierons et mettrons en place la décision majoritaire qui se dégagera après discussion…

5) L’université européenne EU Green a été construite en peu de temps, sans mobiliser les personnels. Des clusters recherche ont été choisis, et ils sont tous pertinents, mais quid des collègues  qui ne s’y retrouvent pas ? Comment mettre en place ce qui a été décidé sans nous, très rapidement et avec l’objectif d’être lauréat de l’AAP plus que de faire des propositions réalistes ? Comment adhérer à une organisation très bureaucratique dans laquelle il est difficile de s’y retrouver ? Participer à un réseau d’universités européennes est essentiel, mais participer à la définition de ses modalités et de son format est fondamental.

Sur l’organisation et l’esprit nouveau à l’Université d’Angers :         

6) Le cœur de métier de l’université reste la formation et la recherche. On peut cependant observer un certain éparpillement des énergies pour répondre aux incitations des financeurs ou du ministère. Il faut recentrer les activités de l’université, renforcer les moyens à disposition directe de l’enseignement, de la recherche scientifique et de leurs valorisations locales régionales, nationales et internationales. Il faut ainsi faire des choix stratégiques, non pas pour exclure, mais pour concentrer les efforts vers ces activités centrales. Pour ce faire, il ne s’agit pas de supprimer les services communs (sport, culture, santé, BU, SUIO-IP, Lab’UA, etc.), mais au contraire trouver des moyens pour mieux les déployer en proximité directe avec les personnels et les étudiants.

7) Les élus dans les conseils centraux ne sont pas suffisamment sollicités pour réfléchir à des questions transversales qui affectent enseignement, recherche et société. Une décharge pourrait être mise en place. L’idée serait que les conseils ne soient plus seulement des  chambres de votes et d’enregistrement (qui demeurent obligatoires et le fondement même de la démocratie), mais aussi de véritables instances de réflexion (exemple : les conséquences de l’IA sur l’enseignement et la recherche). Des ateliers ou des commissions pourraient être proposés, sur la durée, de manière à ce que les décisions soient prises de manière plus ascendante (et donc plus éthique).    

Notre programme et la campagne à venir

8) La plupart de nos propositions d’une « université humaine et éthique » de 2020 restent d’actualité et seront à nouveau proposées : un nombre plus restreint de VP et un conseil de coordination (qui remplace le comité de direction actuel et qui associera plus étroitement les doyens et directeurs, pour une meilleure compréhension des décisions prises collectivement, sur la base de propositions émanant des conseils centraux et de composantes). Inscrire l’université dans la durée, c’est aussi prendre le temps de réfléchir et de choisir nos transitions pédagogiques, scientifiques, organisationnelles et environnementales.     

Cette liste des thématiques n’est pas exhaustive. D’autres sujets seront relevés, et déclinés selon le triptyque Démocratie, respect et libertés dans la perspective d’une université plus authentique, humaine et éthique.

A chaque dysfonctionnement pointé, une solution devra être proposée. Ces propositions devront être présentées dans chaque composante, avec des collègues relais de nos idées et de nos propositions.

Un bilan des élections de 2020 devra être tiré au regard des résultats par collège et par composante. Un nom de liste pourrait être : une Université Authentique (UAuthentique) ou Une Université Authentique, humaine et éthique ?

Notre souhait n’est pas de constituer une liste de l’intersyndicale aux élections de janvier 2024, mais une liste qui reçoit le soutien de l’intersyndicale. Comme en 2020, la liste sera composée de nombreux collègues syndiqués, mais aussi de collègues non syndiqués. Des VP, et en particulier le VP « personnel », représenteront le mouvement et l’engagement syndical.

A vos idées, avec tous mes remerciements pour vos soutiens !