Pour informer, partager puis décider, nous souhaitons promouvoir le triptyque « Démocratie, Respect, Liberté » précisé ci-dessous.

Démocratie :

  • Caractère collégial et collectif des décisions prises : aucune grande orientation (par exemple la fin de la COMUE au profit d’un Etablissement Public Expérimental -EPE-, puis de la fusion des deux universités) sans qu’il y ait une consultation des conseils centraux et de composantes, voire de toute la communauté universitaire, éventuellement sur la base de propositions initiales faites par les élus.
  • Transparence : autant que la loi le permet, publicité des primes, des moyens des composantes, des critères de sélection et d’évaluation… Toutes les données de l’Université devraient être disponibles en Open Data (et aisément lisibles pour ceux qui ne sont pas familiers du traitement des données) pour la communauté universitaire. Même souci de transparence pour les grandes décisions prises par l’université (en termes d’emplois notamment).
  • Participation : un membre de la présidence / des services centraux sera spécifiquement désigné pour recueillir et évaluer les « bonnes idées » (tant sur le plan de l’organisation, des enseignements, du fonctionnement des campus…) et de proposer de les appliquer ou de les étendre (sans imposer).
  • Principe d’élection des responsables : toute initiative visant à la nomination des directeurs de composante, de laboratoire, etc… serait vigoureusement combattue. La non-désignation des directeurs de composante par le président de l’université est un point essentiel pour faire vivre la démocratie et les projets portés par les élus, pour fédérer les équipes et pour investir sur les capacités de chacun à créer de la valeur collective. 

Respect :

Le respect peut prendre différentes formes, à la fois attention portée aux autres et à soi-même. Il doit fonder l’université, même s’il n’en est pas l’exclusive.    

  • L’écoute et le respect : on peut être en désaccord, on peut en débattre, toutes les bonnes idées ne viennent pas nécessairement d’un bord, d’une équipe, d’une chapelle : la porte de la présidence sera toujours ouverte.
  • Vigilance contre les injonctions à l’excellence : il va de soi que chacun produit la meilleure recherche et le meilleur enseignement dont il est capable. Désigner des « excellents », c’est dire que les autres ne le sont pas : c’est monter les uns contre les autres.
  • Précautions contre la surcharge de travail : par un ajustement des missions et des moyens ; limiter autant que possible les tâches chronophages, inutiles, redondantes. Il est également absolument important de réduire le nombre de nos réponses à appel à projet et de recherche de financements. Il est temps de mieux choisir et réfléchir, en lien avec les acteurs concernés, les innovations ou les transitions que nous voulons réellement mettre en place. Ralentir pour mieux construire et respecter.
  • Renforcement du cœur de notre mission : l’enseignement et la recherche (dégager du temps en allégeant au maximum les contraintes).
  • Protection contre la précarité : une politique RH de CDIsation et de titularisation aussi loin que la loi et les finances le permettent. La précarité et le turn over sont des facteurs d’instabilité de nos organisations, de perte d’énergie (nécessité de former systématiquement de nouveaux agents qui, dès qu’ils sont opérationnels, vont ailleurs) et sont nuisibles au-delà même de la situation faite aux personnes qui occupent ces emplois.

Liberté :

  • Liberté en valorisant les initiatives et en les accompagnant : la Présidence est avant tout un service d’appui à ceux qui font l’Université destiné à accompagner, appuyer, les projets portés par les composantes. L’Université, ce n’est pas la Présidence, c’est ses membres. Elle peut aussi être force d’impulsion et de proposition. Elle n’a en revanche pas vocation à imposer d’autres choses que ce qui est prévu par la loi.
  • Liberté en donnant aux composantes les moyens et les compétences de ce qui peut être le mieux géré à leur niveau (faut-il vraiment saisir des services communs ou centraux pour modifier tel ou tel ECTS avant de passer en conseil central ou bien un « correspondant local » de ces services pourrait-il le gérer ?). L’idée est de « déconcentrer » la décision.